Remains
Scénariste : Steve
Niles
Dessinateur :Dwyer
Editeur : Bamboo
(Web)
Collection : Angle
comics
Le pitch :
D’un commun accord, toutes les nations du monde ont décidé d’éliminer toutes leurs armes atomiques et de célébrer dignement le « Peace Day », ce 3 juin 2005. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes mais un petit grain de sable, ou plutôt un gros con, viens tout faire capoter et BOUM !!!! c’est le désastre. Grosse explosion atomique mondiale... L’humanité est devenue une horde de zombies affamés qui compte bien manger les rares survivants.
Parmi eux, un croupier, Tom Bennett, et une serveuse-danseuse, Tori, tout deux isolés dans un casino de Reno. Leur survie, ils la doivent à une petite fornication agrémentée de cocaïne dans le coffre-fort de l'établissement. Mais les voilà désormais barricadés (et armés) dans le bâtiment, encerclés d'innombrables cadavres ambulants. Mais le comble c’est qu’ils se détestent cordialement ce qui peut être assez gênant dans une ville peuplée de zombies car comme tout le territoire des Etats-Unis, Reno s’est soudain vu débarrassé de presque toute sa population et les morts se comptent par milliers.
Ils vont devoir pourtant se battre pour leur survie mais
Problème : ils ne peuvent pas se piffrer. Second problème : les zombies
évoluent, se mettent à parler, à utiliser des outils, à se dévorer entre eux...
Et un danger plus grand encore qu’ils ignorent arrive vers
eux : L'origine de cette nouvelle donne. Le premier mort, celui qui a
déclenché le désastre...
Commentaire :
Inutile de le préciser, l'inspiration de cette BD est directement issue des films d'un certain Monsieur Romero. Et on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès des films de zombie : isolation des héros sauf qu’ici ils se détestent cordialement, ce qui donne l'occasion de bonnes répliques bien cinglantes. Les militaires qui ici n'apparaissent que le temps d'être décimés, décapités déchiquetés laissant une unique rescapée qui va d’ailleurs bouleverser la situation au sein du «couple». La débrouillardise des résistants à l'envahisseur zombie sauf qu’ici qui les zombies « apprennent » jusqu'à être capable d'escalader les murs et de conduire des véhicules. Le cannibalisme pour survivre, sauf qu’ici il est vu sous un angle particulier puisque ici les hommes hésitent à faire la même chose que leurs homologues zombies.
Comme de bien entendu, ne vous inquiétez pas on a droit à un festival d'éviscérations, de têtes qui explosent, d'amputations, de mutilations, de scènes d'action haletantes... Et pour cela, le dessin de Dwyer, sec et vif, lardé de traits, fait école et participe de l'ambiance oppressante. L'édition est absolument parfaite, la couverture originale, la préface sympathique, du super beau papier, et une page de débat surprenante au début, où Ian Scott du groupe Anthrax nous explique pourquoi il préfère quand les zombies courent, et où Oswalt Patton, acteur dans King of Queen nous fait part de son goût pour les zombies qui marchent. Chelou ! M’enfin c’est une bonne BD, qui personnellement, est rentrée dans l’enceinte de mes BD cultes, dommage qu’il n’y est qu’un tome…pour l’instant. Enfin, je conseille fortement cette BD à tous les fans des Romero, ceux qui aiment les zombies, et en général à tous ceux qui aiment les survivals car c’est bien de ça qu’il s’agit : Roulette, Zombies, et canon scié…