La route By Cormac McCarthy
LA ROUTE
De Cormac McCarthy
Traduit de l'anglais par François Hirsch,
Editions L'Olivier
246 pages
21 euros.
Le pitch:
Quand le roman commence, l'apocalypse a déjà eu lieu, nucléaire sans doute, terrible et sanglante. Les « méchants » - les barbares - ont eu raison des « gentils ». Restent quelques êtres hagards, errants, à peine humains. L'apocalypse a eu lieu, le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Ils veulent rejoindre le Sud, la côte, fausse promesse d'une contrée plus aimable où (sur)vivre. Comme les rares ombres qu'ils aperçoivent au loin, ils sont épuisés, affamés - plus rien ne pousse et il faut récupérer des vieilles conserves dans les caves ou les greniers qui n'ont pas encore été pillés. Mais ils restent des hommes. Jamais ils ne mangeront de chair humaine, et leur pistolet chargé d'une seule balle, ne servira qu'en cas d'extrême nécessité.
Le monde est fini. L'histoire et les rêves aussi - reste les cauchemars. Seuls subsistent l'instinct de survie et la barbarie - têtes tranchées, corps mutilés, bandes furieuses et cannibales traînant des esclaves en laisse. Que vaut donc la flamme du coeur d'un homme et d'un enfant, lorsque l'irréparable a été commis, lorsque Dieu a déserté le monde ? Etre les derniers hommes, c'est rester debout quand tout s'effondre et porter, dans le noir et le chaos, la torche incandescente de la beauté et de la bonté - la lumière qui défie le néant.
Commentaire
Non, Ce n'est pas une grande fresque romantique qui a décroché en 2007 le prestigieux prix Pulitzer, mais un roman crépusculaire, sombre comme un trou noir qui vous hape pour vous faire disparaitre. De livre en livre, Cormac McCarthy trempait sa plume dans une encre de plus en plus noire, allait vers plus de stylisation et un style épuré. Avec « La Route », il saute dans un autre espace-temps, efface quasiment toute référence à l'Amérique, pour inventer une sorte de quete universelle presque biblique mais surtout glaçante, racontant la fin du monde. Vous connaissez mon gout pour l'apocalypse, c'est un bouquin que je n'ai pas encore lu mais que je vais m'empresser d'acheter. C'est une sorte de croissement quelque part entre mad max et marche ou creve, et c'est apparement super bien ecrit, bref ca peut que me plaire! Avis aux amateurs éclairés!