The Texas Chain Saw Massacre
Titre : Massacre à la tronçonneuse
Titre
original: The Texas Chain Saw Massacre
Réalisé par Tobe Hooper
Scenario:
Kim Henkel et Tobe Hooper
Musique: Wayne Bell et Tobe Hooper
Photographie: Daniel Pearl
Montage: Larry Carroll et Sallye Richardson
Décors: Robert A. Burns
Avec Marilyn
Burns (Sally Hardesty), Paul A. Partain (Franklin Hardesty), Allen Danziger (Jerry),
William Vail (Kirk) Teri McMinn (Pam) Edwin Neal (l'auto-stoppeur), Jim Siedow (le
vieil homme), Gunnar Hansen (Leatherface), John Dugan (le grand-père)
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1er octobre 1974 (États-Unis), 5 mai
1982 (France)
Interdit aux moins de 16 ans
Remake : Massacre à la tronçonneuse(2003)
Le Pitch :
La présentation des personnages est lente et calme, posée.
On fait connaissance avec nos 5 nouveaux amis, trois garçons, Kirk, Jerry et
Franklin (en fauteuil) et deux filles, Pam et Sally, qui se rendent au
cimetière de Newt, afin de vérifier si la tombe du grand-père de Sally et
Franklin n’a pas été profané par le pervers qui sévit dans la région
actuellement. La vérification effectuée, la camionnette repart sous un soleil
de plomb. Le groupe passe devant des anciens abattoirs et Franklin se met à
raconter comment son oncle tuait les bêtes, à grand renfort de détails bien
savoureux. On commence a rentrer « dans le vif du sujet » et on n’en
sortira plus.
Puis c’est la prise d’un auto-stoppeur. Un personnage avec physique
étrange, qui ne laisse rien augurer de bon, un bon redneck crado.
L’auto-stoppeur s’extasie devant le petit couteau que tient Franklin. Il s’en
empare et se taillade la main, devant les yeux ébahis de l’assistance ! On
comprend alors que notre première impression était la bonne et que ce
personnage n’est pas bien clair dans sa tête. S’ensuit une scène d’hystérie
collective quand l’auto-stoppeur se met à taillader le bras de Franklin, avant
d’être mis dehors. On se dit que la journée commence mal pour nos nouveaux amis.
Ensuite débute le cauchemar. Pam et Kirk partent se promener
et tombent sur une maison apparemment abandonnée. Là encore, Hooper fait naître
le malaise et le stress avec de petits détails, comme cette dent humaine que
trouve Kirk près de la porte. Arrive alors la première scène choc, rapide,
brutale, terriblement efficace. Kirk entre dans la maison et se fait fracasser le
crane par un homme monstrueux, habillé en boucher, portant un masque de peau
humaine sur le visage. Avec une force prodigieuse, le monstre soulève l’homme
pour le faire pénétrer dans une pièce et referme une porte métallique. Une
scène de 2 minutes à la puissance prodigieuse, qui nous cloue littéralement sur
notre fauteuil, l’apport d’une musique bien glauque renforçant la scène. Du
très grand art !
La suite sera encore plus culte, avec la mort de Pam. Hooper
ne la fait pas tuer tout de suite par Leatherface. Il lui laisse le temps de
visiter cette curieuse maison avec cette décoration toute
"personnelle", faite d’ossements, de crâne d’animaux, d’abat-jour en
peau humaine. Quand on pense à la chaleur qui regnait sur le tournage, on se
dit que l’odeur de la viande qui se décompose devait être insupportable. 
La
mort de Pam est bien sur une séquence incontournable du cinéma d’horreur, une
référence en la matière, avec l’apparition de l'objet terrible : la tronçonneuse ! Même si on ne voit aucune goutte de sang. Deuxième
« fracassage » au maillet. Puis petit massacre à la tronçonneuse de
l’avant dernier survivant, et pour finir course poursuite mythique et jubilatoire entre
Sally et Leatherface dans les bois, en pleine nuit. Marilyn Burns, qui
interprète Sally, gagnera d’ailleurs dans cette scène ses galons de
"scream Queen" en hurlant quasi non stop pendant toute la poursuite.
Je ne vais pas vous raconter la suite du film mais sachez
seulement que le final, la scène du repas "en famille", est un
monument d’hystérie, de folie, montrant l’homme dans son image la plus
abominable, torturant pour le plaisir, sans aucun remords. On ne rit pas
beaucoup devant la torture psychologique que subit Sally, ni devant les images
de son œil filmé en gros plan, injecté de sang, qui nous montre bien qu’elle
est vraiment à bout mentalement et physiquement. Je n’ai jamais vu une
représentation de la folie humaine plus monstrueuse que dans cette séquence. Le
tout sans encore une fois, aucun débordement sanglant.
(La petite danse de Leatherface à la fin du film)
Sur un scénario qui tient sur une page, Tobe Hooper parvient
à réaliser un authentique monument de folie pure, d’hystérie totale, d’horreur
glacial sous le soleil du Texas, un film comme on en avait jamais vu au cinéma.
Avec peu de moyen, il a su réaliser un chef d’œuvre magistral, sans concession,
véritable cauchemar éveillé, dont les images nous hantent bien longtemps après
sa vision. Une œuvre à voir et revoir, pour en analyser toutes les subtilités.
Une pellicule dont la puissance est toujours présente, même de nos jours. La
preuve avec le remake de 2003, sympathique, mais qui ne rivalise pas avec l’hystérie et la folie présente dans
l’œuvre originale
Dès le générique, Hooper joue sur la véracité des événements
en nous indiquant une date précise, 18 Aout 1973. Avec cette indication de
temps, il ancre d’emblée son film dans la réalité. La voix off, style celle
d’un journaliste objectif, nous dit que l’on va assister à la vision d’un des
crimes les plus bizarres des annales du FBI fait passer le film du statut
d’œuvre de fiction à celui de "documentaire", ce qui renforcera le
côté glauque et réaliste du film et qui légitimera par la même occasion la
camera à l’épaule.
Ce qui est vrai c’est que le film s'inspire de l'histoire vraie d'Edward Gein (je Vous laisse cliquer sur son nom pour en savoir plus sur lui chez Tueursenserie.org qui est tout fraichementen lien ici!) Il est né en 1906 dans le Wisconsin. Il est dit tueur en série
nécrophile mais il n'a tué que deux femmes. Il avait 39 ans lorsque sa mère est
morte. Après sa mort, il a vécu seul dans une grande ferme. Il la transforma en
maison de l’horreur, gardant le cadavre de sa mère, tuant des jeunes femmes
pour préléver leurs organes et les dépecer afin de se confectionner des habits
en peaux humaines, allant profaner des tombes pour récuperer des ossements…Un
cas extrème de sérial killer comme seul l’Amérique peut en faire naître. Il fut
surnommé le boucher de Plainfield. Il a été arrêté en 1957, et fut inculpé
après de terribles et
macabres découvertes dans sa ferme (abat-jours, rideaux,
gants, etc. en peau humaine, cadavres et certains morceaux humains dans des
bocaux notamment).
Le 26 Juillet 1984, âgé de 78 ans, Ed Gein meurt d’une
insuffisance respiratoire dans un service de gériatrie celui que l’on a
surnommé "Le Boucher de Plainfield" n’est plus. En 1974 un autre film
sur le sujet vit aussi le jour : Deranged de Jeff Gillen, mettant en scène Ed
Gein lui-même.
Massacre à la Tronçonneuse est aussi célèbre pour avoir été
longtemps censuré, pour son tournage épique, mais également pour son incroyable
réalisation, audacieuse et encore rarement égalée dans le genre. Ce film a
obtenu le prix de la critique à Avoriaz en 1976. Censuré, le film est sorti au
Royaume-Uni en avril 1999 !!! Et en Finlande en novembre 1996. La
commission de contrôle à interdit aussi la sortie de ce film en France après
une semaine d'exploitation en salle en 1974 et ce n'est qu'en mai 1982 que
l'interdiction fut levée, le film est sorti dans sa version intégrale huit ans
après sa réalisation avec une interdiction aux moins de 18 ans. Les
Britanniques auront attendu près d'un quart de siècle avant de pouvoir regarder
Massacre à la tronçonneuse sur grand écran. Rejeté par la censure en 1975, ce
classique de l'horreur est sorti le 9 avril 1999 dans les cinémas du
Royaume-Uni. Le British Board of Film Classification a finalement autorisé la
diffusion du film, qui reste interdit aux moins de 18 ans.
(La Scène de la découverte de l'outil préfèré de notre ami)
Quelques anecdotes:
Le tournage s'est déroulé à Austin, Bastrop et Round Rock,
au Texas.
Il fut difficile, puisque chacun des comédiens eut l’occasion de se blesser d’une manière ou d’une autre. La séquence finale de la poursuite nocturne, lorsque Sally se jette à l’intérieur de la station service, fut refaite 17 fois, déclara Tobe Hooper. La comédienne Marilyn Burns (Sally) était au bord de la dépression nerveuse.
Tourné avec un budget de 140,000$, générant des revenus de
plus de 30 millions$, à l’origine le film "The Texas Chainsaw
Massacre" devait s’intituler «Headcheese» et aussi «Leatherface» le nom
fût changé que lorque le film a été sur le point d'être en salle. De plus vu le
budget il ne pouvait se payer un compositeur attitré. La conception de la
bande-son a donc été assurée par Tobe Hooper lui-même, qui la chargea de
compositions atoniques obtenues par le frottement d'une fourche sur une surface
dure. D’ailleurs de son propre aveu, Tobe Hooper a choisi la tronçonneuse comme
arme pour son terrifiant tueur car le bruit de l'outil lui paraissait plus
terrifiant que n'importe quelle musique qui aurait pu accompagner les meurtres
montrés.
Selon la légende qui entoure Massacre à la tronçonneuse,
l'acteur Gunnar Hansen, qui était professeur à l'Université du Texas avant
d'endosser le masque arboré par le terrible leatherface dans le film, était
très isolé lors du tournage, les autres comédiens étant effrayés par sa
composition inquiétante.
Les trois visages de Leatherface. Vous remarquerez que Leatherface à 3 masques dans le film, un de chair, un d’une vieille dame et un d’une jolie dame.
Extrait :
La Bande Annonce:
Extrait :
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